[Dragon Age] Alerion Surana

Je me nomme Alerion Surana et j'ai actuellement 89 ans ans. J'appartiens à l'univers Dragon Age et je suis un elfe. Je suis actuellement Garde-Commandeur des Grey Warden. J'appartiens au groupe Supernatural.

Physiquement ? Comme beaucoup de tes semblables, tu n’es pas bien haut sur pattes. Quelque chose comme 1m74, dans ces eaux-là. Oh ça ne t’a jamais gêné. D’autant plus que tes longues années au sein des Grey Warden t’ont endurci, et gratifié d’une constitution solide, surtout pour un mage. Ceci dit, ce qu’on remarque en premier chez toi -hormis tes oreilles taillées en pointe évidemment- ce sont tes cheveux. Ta flamboyante crinière rousse que tu arbores avec fierté, et qui se trouve livrée avec tout le package habituel : tâches de rousseur, peau pâle et yeux verts. Sinon, bon nombre de cicatrices sont autant de témoins silencieux des combats que tu as mené par le passé, même si elles restent la plupart du temps invisibles.

Et ton caractère ? Sarcastique. Insolent. Curieux. Entêté. Fier. Pingre. Un brin manipulateur, aussi. Excellent menteur. Le moins qu’on puisse dire, c’est que tu sais parfaitement comment mener les gens par le bout du nez. Obtenir ce que tu veux n’a jamais été un grand défi pour toi, d’une manière ou d’une autre tu finis par arriver à tes fins. Après tout, c’est ce qu’il faut pour survivre dans un monde où les tiens sont considérés comme dispensables ; et d’autant plus lorsque vous naissez avec le don de magie. Tu as toujours été très conscient de ton environnement, Alerion, et tu n’as jamais manqué une occasion d’en tirer le meilleur. Est-ce qu’on peut vraiment te le reprocher ?
Alors oui, des défauts tu en as un bon paquet. C’est vrai. Cependant il serait injuste de ne pas les mettre en perspective avec ces qualités qui sont les tiennes. Car tu es aussi loyal, profondément dévoué aux autres, digne de confiance, stratège. Et si c’était nécessaire, tu pourrais tout à fait sacrifier ta propre vie pour sauver celle des autres. D’ailleurs c’est ce que tu étais prêt à faire, il n’y a pas si longtemps que ça. Mais ça, c’est une autre histoire.

Morrigan,

Rassures-moi, on t’a enlevée et tu es retenue contre ton grès, c’est ça ? Il faut que je vienne te chercher ? Non parce que je t’avoue que lorsque j’ai vu à quelle adresse je devais adresser ce courrier, j’ai vu flou quelques instants… Maker’s breath, mais qu’est-ce que tu fiches à Orlais ? Je crois que j’aurais été moins surpris si tu étais allée t’exiler du côté de Tevinter. Les orlésiens sont tellement… Urgh. Il n’y a juste pas de mots pour les décrire, ce sont sans doute les pires personnes que Thedas puisse porter. Les tevintides, eux au moins, sont honnêtes dans leurs intentions. Alors d’accord, chez eux l’esclavage c’est encore légal, mais comparé à ces vipères orlésiennes on sait à quoi s’attendre. De toute façon, venant d’un empire où l’élite noble s’amuse à s’entretuer dans ce qu’ils osent appeler le “Noble Jeu”, tu me diras…
Enfin bref, je vais arrêter de gâcher l’encre et le papier pour déverser mon venin.

Est-ce que tout se passe bien pour toi ? Comment va ton fils ? Il a dû tellement grandir depuis… J’aimerais pouvoir me dégager un peu de temps pour vous rendre visite, hélas être Garde-Commandeur n’est pas une sinécure. J’en viendrais presque à regretter l’époque où on crapahutait à travers tout Ferelden. Même dormir sous une tente ça me manque. Bon, les ronflements d’Alistair, beaucoup moins, certes.
Oh d’ailleurs tu as le bonjour de Zevran. Et il te fait remarquer que tu lui dois encore quatre pièces d’or. Il a l’air d’y tenir. Je lui ai dit qu’il pouvait les oublier, mais que veux-tu, tu sais à quel point il est têtu… C’est pas un elfe, c’est une mule. Mais mule ou pas, je peux te dire qu’il n’est pas près de me filer entre les pattes avant un petit moment.

Tu as entendu parler de cette chantrie qui a explosé, du côté de Kirkwall dans les Marches Libres ? Figure-toi que ce crétin y était. Pas au moment où tout a pété, non, mais pas bien loin avant. Déjà, quelle idée d’aller fourrer son nez dans cette ville alors que c’était à ce moment-là une véritable poudrière prête à s’enflammer au moindre petit incident ? Des années que les tensions ne faisaient que s’accumuler ! Les Templiers et le Cercle de Magie étaient sur les dents, prêts à se sauter à la gorge si l’un bougeait ne serait-ce que d’un poil de cochard, et comme si ça ne suffisait pas, les Qunaris tombaient comme un cheveu sur la soupe toujours au pire moment. Honnêtement ? Je suis bien content de ne pas avoir été à la place du Héraut Kirkwall. Je me plains de mon titre de Garde-Commandeur, mais à côté c’est tranquille. Et au moins je n’ai pas les Chercheurs d’Andrasté aux fesses.

Où est-ce que j’en étais… ? Ah oui, Zevran qui fait l’abruti. Comme d’habitude, tu me diras. Est-ce que tu as des nouvelles des autres ? De temps en temps je reçois une lettre d’Alistair, il a l’air de pas trop mal se débrouiller sur le trône de Ferelden. Qui l’eut cru, hein ? Mais pour ce qui est du reste de notre groupe… Aucune idée. Bien sûr Leliana est devenue la nouvelle Divine -Justinia qu’elle se fait appeler, je crois ?- mais pour ce qui est de m’écrire, hein… Il n’y a plus personne, soudainement ! Elle me manque. Je n’aurais jamais cru dire ça un jour, mais je regretterais presque l’Enclin. On pouvait mourir à chaque instant que le Créateur faisait, d’accord, mais tout paraissait si simple. Il n’y avait pas de mages apostats en pleine guerre civile contre les Templiers, pas de déchirures dans le ciel, pas de lyrium pourpre sorti d’on ne sait où qui corrompait les gens jusqu’à leur essence même…
Parfois je suis fatigué. Et je me dis que j’aimerais pouvoir tout plaquer. Embarquer Zevran et mon mabari (il te transmet une léchouille d’ailleurs), un sous chaque bras, et aller m’exiler dans les Terres Sauvages pour ne plus jamais en sortir le bout de mon nez. Personne ne viendrait nous chercher là. Ni les Corbeaux, ni les Engeances, ni les autres Wardens. Personne. On aurait la paix.

Non seulement ce serait fuir, mais en plus ce serait trahir la dernière volonté de Duncan. Et ça, on sait très bien tous les deux que je ne pourrais jamais m’y résoudre. Non. Un Grey Warden ne renonce jamais. Je resterai debout et droit dans mes bottes jusqu’à ce que la mort me fauche, ou que l’Appel se fasse entendre. Tant pis pour tout le reste.

Demain on quitte Amaranthine à l’aube pour partir vers Weisshaupt. Le Premier Warden veut me voir, va savoir pourquoi… J’en profiterai pour me perdre quelques heures dans les archives de la citadelle, j’ai besoin de vérifier quelques petites choses. Je t’en dirai peut-être plus dans la prochaine lettre. J’y pense, si tu veux me répondre, envoie ta missive à Amaranthine. Sans être particulièrement paranoïaque, je préfère être certain que personne d’autre que moi ne la lira.

Prends soin de toi et de Kieran, j’espère pouvoir vous revoir bientôt.

Affectueusement,
Alerion

P.S : J’ai coupé mes cheveux, tu adorerais.