[Dracula] Vlad Țepeș

Je me nomme Vlad Țepeș et j'ai actuellement 544 ans. J'appartiens à l'univers Dracula et je suis un vampire. Je suis actuellement un criminel qui excelle dans l'assassinat. J'appartiens au groupe Supernatural.

Un corps bien dessiné sans pour autant flirter avec la limite de ces culturistes qui ressemblent à de vulgaires Action Man sous-stéroïdes. Tu as une force que beaucoup tu envies, une force qui fait partie de ce don (ou de cette malédiction) dont tu es le porteur ad vitam aeternam.

Cela fait bien longtemps que le temps a cessé son emprise sur toi t'offrant cette enveloppe charnelle d'un homme d'une quarantaine d'années pour l'éternité. À défaut de pouvoir réellement le changer, tu as décidé de marquer ta peau en réponse aux épreuves que la vie ne cesse de te soumettre, tatouage originel ancré sur ta gorge, une veuve noire pour que tu n'oublies jamais le venin qui coule dans tes veines, ce poison qui se déverse continuellement t'obligeant à lutter pour survivre.

Ceux qui te connaissent savent que la nuit est ton manteau et que tu passes le plus clair de ton temps tapis dans l'ombre, c'est toujours vêtu de noir que tu te déplaces, que tu opères.Tes vêtements n'égalent pourtant pas la noirceur de ton âme, toi qui pourrais si facilement siéger aux côtés de Lucifer, toi qui flirtes quotidiennement avec la faucheuse et qui ne cesse d'échanger ton nom sur sa liste avec ceux de pauvres innocents. Si au début de ta vie tu as pu sentir ton palpitant pendant quelques années, c'est une sensation que tu as depuis longtemps oublié.

Aujourd'hui plus rien n'est capable de faire repartir les battements d'un cœur morcelé, figé, pétrifié. Tu as jadis su aimer et partager, un bonheur éphémère qui t'a été arraché siècle après siècle t'enfonçant un peu plus dans les abysses.Aujourd'hui il semblerait que tu n'aies plus rien d'humain, tu n'es plus capable de ressentir une once de pitié, les cris, les pleurs, les prières, tu ne les entends plus, tu ne les vois plus, et lorsque ta mâchoire se plante dans la jugulaire, c'est un silence salvateur qui t'enlace, qui t'apaise.

Là, posé sur un toit vêtu du doux manteau de la nuit, le regard ancré sur cette lune qui t’émerveille inlassablement, tu tentes de te remémorer qui tu étais.

Si le temps a cessé son emprise sur toi te conférant une enveloppe charnelle impérissable, il n'a pas pour autant ménagé ton esprit et tes souvenirs, difficile pour toi de résoudre un puzzle qui ne cesse de devenir plus complexe.

Pourtant, quand ton regard se pose sur tes mains, quand tu te concentres, tu pourrais presque entendre toutes ces batailles que tu as mené, tous ces soldats que tu as exécuté, tous ces dissidents que tu as châtié de bien des manières.

Et quand la nuit t'offre son silence pour une minute, tu pourrais presque entendre les cris des supplices, ces bruits de panique qui s'entrechoquent et qui forment une divine symphonie dont tu ne sauras jamais te lasser.

Dans ce monde binaire où les agneaux tentent vainement de faire face aux loups, tu es la chauve-souris qui n'est jamais bien loin de l'action, celle qui flirte avec les cieux cherchant la cible parfaite sur laquelle s'abattre et lorsque tu déchaînes ton courroux le ciel se déchire sous les hurlements impuissants, la lune vire au rouge abreuvé du sang des innocents.

Tu es le chasseur éternel, celui qui tue autant par plaisir que par nécessité, tu es celui qui a été banni de la lumière, le prince des ténèbres. Tu es Dracula.